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Coller ou sceller ?

Coller ou sceller ? Telle est la question !

L’évolution de la dentisterie prothétique par rétention mécanique vers une dentisterie contemporaine, esthétique et conservatrice nous mène à réhabiliter des organes dentaires avec des matériaux divers sur des épaisseurs diminuées.

La couronne céramo-métallique a vu ses indications se restreindre au profit de restaurations prothétiques collées utilisant des matériaux différents, limitant les restaurations à base métallique, au profit de restaurations dites tout céramique.

Les préparations dentaires ont vu leur profil évoluer : une géométrie moins rétentive aux angles arrondis au profit d’une moindre mutilation. Cette perte de rétention mécanique peut être compensée par l’utilisation rigoureuse des colles mises à disposition. Néanmoins, ces restaurations demandent un mode d’assemblage spécifique selon la situation clinique et le matériau employé.

Il existe deux grands modes d’assemblage en prothèse fixée :

Le scellement, mode d’assemblage de moins en moins utilisé aujourd’hui.
La prise du matériau correspond à une réaction acide-base. Le ciment de scellement crée une rétention mécanique en faisant le lien entre l’élément prothétique et le support. Ces matériaux adhèrent peu à la dent et à la restauration prothétique ou très faiblement. Afin de pallier ce défaut, les ciments verre ionomères modifiés par adjonction de résine (CVIMAR) sont apparus, caractérisés par une double réaction : acide base et polymérisation radicalaire. Ils procurent une adhésion plus forte entre la dent et la restauration prothétique que les ciments plus traditionnels. C’est ce qu’on appelle un scellement adhésif.

Le collage : le matériau réalise sa prise à la suite d’une réaction chimique de polymérisation. Il adhère à la dent et à la prothèse, soit seul, soit combiné à un système adhésif. Le colle adhésive crée une rétention chimique en faisant le lien entre l’élément prothétique et le support. Les techniques de collage, certes séduisantes, nécessitent une mise en œuvre rigoureuse et ne sont indiquées que pour des réparations supra gingivales ou juxta gingivales. Dans cette situation, le collage est la solution de choix pour le tout céramique sur les dents car il renforce les qualités mécaniques et la résistance des matériaux prothétiques.

Le choix devra être réalisé en fonction de 5 paramètres cliniques :

  1. La situation de la limite prothétique
  2. La valeur de rétention de la préparation
  3. Le nombre de piliers
  4. Les matériaux utilisés
  5. L’esthétique

L’analyse de ces différents paramètres permet de déterminer le ou les modes d’assemblage les plus aptes à participer à la pérennité du traitement prothétique, la situation de la limite cervicale constituant un paramètre prioritaire.

Il nous appartient donc de maîtriser l’ensemble des différents modes d’assemblage pour sélectionner celui qui s’adaptera le mieux à une situation clinique précise.

On ne le dira jamais assez : la formation continue qui est obligatoire ne doit pas être vécue comme une contrainte. Bien au contraire, elle permet de faire profiter à nos patients des progrès réalisés par la recherche médicale, ces fameuses « données acquises de la science ».

Dr Thierry Lachkar – Conseiller scientifique pour le laboratoire Crown Ceram depuis 2010
drlachkar@yahoo.fr  

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